Journée sport féminin 2024 Progrès défis et leaders

axelverglas

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2023/01/24

La Journée Internationale du Sport Féminin, célébrée le 24 janvier chaque année depuis 2014, reste un événement crucial pour souligner les progrès et les défis persistants dans le sport féminin. En 2024, à l’approche des Jeux Olympiques de Paris, cette journée prend une signification encore plus forte.

Le sport féminin en 2024 : progrès et défis 

Quelle est la dernière fois que tu as vu un match de foot ou de rugby féminin en prime time sur TF1 ou M6 ? Tu n’as probablement pas la réponse et ce n’est pas de ta faute ! C’est justement pour ça que la Journée Internationale du Sport féminin existe, pour que le sport féminin soit traité de la même manière que le sport masculin.

C’est l’occasion pour nous de faire un état des lieux du chemin parcouru et encore à parcourir avant cette égalité de traitement.

Source : Journée internationale du sport féminin — Wikipédia

Un combat qui ne date pas d’hier

Tu te doutes bien, l’égalité homme-femme est un combat qui ne date pas d’hier et l’égalité homme-femme dans le sport n’en fait pas exception. 

La première fois que des femmes ont participé à une compétition “d’hommes” c’était en 1900, pour les Jeux Olympiques. A l’époque, elles n’étaient que 22 femmes contre 975 hommes, ce qui est bien sûr très peu. Malgré leur participation, elles étaient exclues de la plupart des épreuves et elles n’avaient que l’autorisation de concourir dans les épreuves “compatibles avec leur féminité et leur fragilité”. On était alors déjà très loin de l’égalité de traitement…

Puis vint une sportive française, Alice Milliat, qui en a eu un petit marre et qui a décidé dès 1919 d’exiger auprès du comité international olympique (CIO) d’inclure des épreuves féminines…qu’on lui refuse ! Qu’à cela ne tienne, elle crée son propre comité en 1921 et organise les premiers jeux mondiaux féminins à Monte Carlo où 5 nations participent. Devant ce petit succès, elle transforme la même année le petit comité en Fédération sportive féminine internationale (FSFI). Elle en est élue présidente et Paris en devient le siège social. 

Depuis et grâce aux combats d’Alice Milliat et la FSFI, la féminisation des JO s’effectue petit à petit au fil des années jusqu’à devenir 44% féminin aux JO de Londres en 2012, c’est plus de 4600 femmes qui participeront aux épreuves. 

En France, la féminisation des fédérations sportives est obligatoire depuis 2013. Ça veut dire quoi la “féminisation des fédérations sportives” ? Ca veut dire que l’on encourage l’élection de femmes dans les instances dirigeantes à des postes à responsabilités qui jusqu’ici étaient occupés par des hommes uniquement. Tout ça afin d’impulser le développement du sport féminin en France.

2024 : Une Année Importante

En 2024, avec les Jeux Olympiques à Paris, l’occasion est idéale pour mettre en lumière le sport féminin. L’égalité de représentation est un objectif clair, et les efforts pour une meilleure visibilité et reconnaissance continuent.

Aujourd’hui le combat continue !

La lutte pour l’égalité des sexes fait encore rage dans le sport et le champ de bataille se trouve aujourd’hui du côté de la médiatisation et de la rémunération.

Si on tend vers une amélioration de la médiatisation grâce à de grosses compétitions comme la Coupe du Monde de Football, handball ou même de rugby féminin, force est de constater que les sportives féminines ont beaucoup moins d’antennes et d’opportunités médiatiques que leurs homologues masculins. 

La médiatisation a augmenté de 14% en 2014 et de 20% en 2016 mais depuis, la médiatisation stagne et il est difficile de faire augmenter ce chiffre. Pourtant, le sport féminin est plébiscité par les français. En 2018, l’équipe féminine de France de handball était devenue championne d’Europe devant 5,387 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 29,4 % de part d’audience pour TF1 sans compter les téléspectateurs de beINSPORT.

Selon un sondage ODEXA pour RTL et Groupama, les français “jugent massivement qu’il n’est pas assez médiatisé et encouragé par la société”. 

En effet, “Aussi intéressant (83%) et spectaculaire (73%) que son homologue masculin, le sport féminin n’est pas suffisamment médiatisé (88%) et encouragé par la société (78%)” selon les Français qui réclament “plus de sport féminin (78%) et plus de femmes journalistes sportives (74%)”.

Côté salaire, les inégalités sont bien réelles.

Même si le tennis a très rapidement pratiqué l’égalité financière alignant les dotations pour le tournoi masculin et féminin, les inégalités salariales sont flagrantes dans les autres sports notamment dans le rugby où ces sportives de haut niveau évoluent encore avec un statut “amateur” contre un statut “professionnel” pour leurs homologues masculin. 

Qu’est ce qui explique cette différence ? Tu l’auras sans doute compris, c’est la médiatisation qui change tout. Plus un sport, un événement, un match est médiatisé, plus il y a de spectateurs. Plus il y a de spectateurs, plus il y a de sponsors et plus il y a de sponsors et plus la rémunération des athlètes augmente. 

Pour rappel, la journée internationale du sport féminin a 4 grands objectifs : 

  • le développement de la pratique féminine du sport ;
  • la présence des femmes dans les instances dirigeantes sportives ;
  • l’économie du sport féminin ;
  • la médiatisation du sport féminin.

On est encore loin de l’égalité de traitement et de visibilité entre le sport féminin et masculin et c’est pour cette raison que la journée internationale du sport féminin existe ! Le combat est encore loin d’être terminé, c’est pour ça que chez Rock U Support, il nous a paru important de t’en parler aujourd’hui…

Le sport en 2024

Le sport c’est du sport. Il n’y a pas de “sport d’homme” comme il n’y a pas de “sport de femme”, les règles sont les même pour toutes et pour tous. Les valeurs que le sport véhicule n’ont pas de sexe. Il a été prouvé que la médiatisation du sport féminin est un cercle vertueux. Plus de visibilité c’est plus de pratiquantes, plus de spectateurs, plus de sponsors…

Heureusement qu’il y a des femmes qui font bouger des lignes, que ce soit au niveau des instances dirigeantes et administratives comme Carole Bienaimé-Besse au CSA ou Nodjialem Myaro, présidente de la ligue féminine de handball…ou sur le terrain même. On peut citer Amélie Mauresmo, ex-numéro 1 mondiale de tennis, Wendy Renard, capitaine des Bleues ou Marie-Amélie Le Fur, athlète et présidente du comité paralympique. 

Toutes ces femmes travaillent en faveur de l’égalité et la mixité afin que toutes les femmes de cette génération et de celle à venir puissent vivre leur passion sur un pied d’égalité. On les applaudit, on les encourage, on les regarde et on se bat car le combat est loin d’être terminé !

Besoin d’être inspiré et encouragé davantage ?

On t’a préparé une interview qui peut te plaire.

→ Clique ici pour l’interview de Myriam LAMARE, multiple championne du monde de boxes (propos recueillis en 2021)